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3452. Comment eussiez-vous obtenu la victoire, et à plus forte raison la royauté et la fortune ? Car ces quatre (héros) étaient les plus grands guerriers (qui aient jamais paru) sur la terre.

3453. Ils ne pouvaient pas être tués d’une manière régulière, même par les protecteurs du monde. Et ce fils de Dhritarâshtra, dont la fatigue était dissipée, et qui avait sa massue à la main,

3454. Ne pouvait pas périr (dans une lutte) régulière ici bas, fût-ce (sous les coups de) la mort armée de son bâton. Il ne doit donc pas vous tenir au cœur qu’on ait fait tuer cet ennemi.

3455. (Quand) les adversaires (sont) nombreux et supérieurs (à nous), ils doivent être détruits par des moyens irréguliers, et en ayant recours à la ruse. Cette voie a été suivie par les dieux, les premiers, pour tuer les asouras.

3456. Le chemin parcouru par les bons doit l’être par tous. Nous avons fait, certes, ce qu’il fallait faire. Le soir (est venu). Nous allons prendre plaisir (à nous reposer) dans nos demeures.

3457-3459. Nous tous, les rois des hommes, allons prendre du repos, avec nos chevaux, nos éléphants et nos chars. » Après avoir entendu les paroles du Vasoudevide, les Pâñcâlas et les Pândouides rugirent comme une multitude de lions. À la vue de Douryodhana tué, ils soufflèrent de joie dans leurs conques, et le Madhavide (souffla aussi dans sa conque) Pâñcajanya, ô taureau des hommes.