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mes frère puînés, tandis que vous pleurerez de voir vos désirs non accomplis.

3442. Sañjaya dit : À la fin de ce discours du sage roi de Kourou, il tomba une très abondante pluie de fleurs qui répandaient un agréable parfum.

3443. Les Gandharvas firent entendre le son d’admirables instruments de musique, et les Apsaras chantèrent tout ce qui faisait l’objet de la gloire du roi.

3444. Les Siddhas, ô Bharatide, prononcèrent ces paroles : « Bien ! bien ! » et un vent parfumé, doux, agréable, à l’excellente odeur, se mit à souffler.

3445. Toutes les régions de l’horizon resplendirent, et le ciel devint (aussi bleu) que le lapis lazuli. Ceux que conduisait le Vasoudevide, en contemplant ces prodiges,

3446. Et envoyant les honneurs rendus à Douryodhana, rougirent de honte. Remplis de douleur, ils pleurèrent en entendant dire que c’était d’une manière déloyale qu’avaient été tués

3447. Bhîshma, Drona, Karna et Bhoûriçravas. Mais, en voyant les Pândouides pensifs et l’esprit abattu,

3448, 3449, Krishna leur dit d’une voix retentissante comme le tonnerre ou le bruit du tambour : « Ce roi, qui possédait des astras très puissants, et tous ces grands guerriers, n’auraient pas pu être tués dans un combat régulier. Ce prince ne pouvait, en aucune façon, succomber dans une lutte loyale,

3450, 3451. (Pas plus que) tous ces grands guerriers, (qui étaient) de grands archers. Désirant votre bien, je les ai tous fait périr dans la bataille, en ayant, à plusieurs reprises, recours à des moyens magiques. Si je ne me fusse pas conduit ainsi dans le combat,