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royauté, ce roi puissant, vaincu par nous au jeu de dés aurait-il confiance en nous ?

246. Comment même aurait-il encore foi dans mes paroles ? Et Krishna Hrishikeça, dévoué aux fils de Prithâ, envoyé (jadis) en ambassade auprès de nous,

247. A été trompé (dans ses espérances), ce qui était un manque de considération (de notre part). Comment prêtera-t-il l’oreille à mes discours ?

248. Krishnâ (Draupadî) pleura quand elle fut amenée dans l’assemblée, Krishna ne supporte pas (plus patiemment) cet (affront) que le vol de la royauté (de ses amis).

249. Nous voyons arriver ce qu’on nous avait jadis prédit, (c’est-à-dire que) les deux Krishnas n’ont (à eux deux), qu’une seule vie, et qu’ils sont liés l’un à l’autre (par une amitié à toute épreuve).

250. Depuis qu’il a appris la mort du fils de sa sœur, Keçava a le sommeil pénible. Nous sommes coupables (de cette mort). Comment s’apaiserait-il pour favoriser mes intérêts ?

251. La mort d’Abhimanyou empêche Arjouna de goûter aucun plaisir. Comment fera-t-il en ma faveur l’effort que je lui demanderai ?

252. Le second fils de Pândou, le brûlant et très fort Bhîmasena, ne saurait s’apaiser au moment de réaliser ce qu’il a promis.

253. Les deux jumeaux, ces deux héros, semblables à Yama, quand ils ont attaché leurs épées et leurs cuirasses, sont devenus nos ennemis.

254. Dhrishtadyoumna et Çikhandin sont devenus mes adversaires, comment feraient-ils un effort eu ma faveur, ô le meilleur des Brahmanes ?