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des fous qui raillaient jadis en disant : « Vache, vache », et nous leur disons (à notre tour) : « Vache, vache ». Chez nous, pas d’appétits déshonnêtes, pas de jeu de dés, pas de tromperie.

3317. Nous tuons nos ennemis en n’en appelant qu’à la force de nos bras. »

3318. Vrikodara, qui venait de terminer la guerre, dit doucement en riant à Youdhishthira, à Keçava, aux Sriñjayas, à Dhañjaya et aux deux fils de Mâdravati :

3319. Voyez, tués dans les combats par les Pândouides, grâce à l’ascétisme de la Yajñasènienne (Draupadî), ces Dhritarâshtrides qui, alors qu’elle était au moment critique de son mois, la traînaient et la déshabillaient dans l’assemblée.

3320. Nous avons tué, en même temps que leurs troupes et leurs partisans, ces cruels Dhritarâshtrides qui nous appelaient jadis : « Canaille inutile ». Nous allons volontiers (ainsi) soit au Svarga, soit à l’enfer. »

3321. (Bhîma) ayant foulé aux pieds la massue placée sur l’épaule du roi tombé, ayant touché du pied gauche la tête (de ce prince), répéta au perfide Douryodhana (ce qu’il venait de lui dire).

3322. Les vertueux chefs des Somakas ne furent pas satisfaits de voir Bhimasena, à l’âme mauvaise, se plaire à mettre le pied sur la tête du plus grand des Kourouides.

3323. Pendant que Vrikodara, qui avait tué ton fils, dansait (de joie), en ne cessant de se vanter, Dharmarâja lui dit :

3324. Tu as payé (à Douryodhana) l’hostilité (qu’il nous a témoignée). Tu as accompli ta promesse, au moyen d’une action bonne ou mauvaise. Maintenant, arrête-toi.