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CHAPITRE LVIII


COMBAT À LA MASSUE


Argument : Commencement du combat qui est terrible. Les deux champions sont obligés de s’arrêter au bout d’un moment. Reprise de la lutte. Ses alternatives, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre.


3175. Sañjaya dit : Alors Douryodhana, dont l’esprit n’était pas abattu, ayant vu Bhimasena qui venait ainsi (contre lui), se hâta d’aller à sa rencontre en criant.

3176. Ils tombèrent l’un sur l’autre, comme deux taureaux armés de leurs cornes. Les coups (qu’ils se portèrent), produisirent un bruit (pareil) à celui d’un grand ouragan.

3177. Ces deux héros, qui désiraient triompher l’un de l’autre dans la lutte, se livrèrent un combat tumultueux, qui faisait hérisser (de terreur), le poil (des spectateurs). (Ce combat était) pareil à celui d’Indra et de Prahrâda.

3178. Les deux prudents et magnanimes (princes), la massue à la main, ayant tout le corps arrosé de sang, ressemblaient à deux kimcoukas fleuris :

3179. Pendant que cette grande et terrible bataille avait lieu, le ciel brillait, comme embelli par une multitude de vers luisants (elater noctulicus),

3180. Et quand ce très violent combat eut duré (un cer-