Page:Ballin - Le Mahâbhârata, vol1.djvu/355

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE LIII


LÉGENDES SARASVATIENNES


Argument : Ascétisme de la fille de Garga le manchot. Elle reste fille. Elle veut mourir et aller au Svarga, mais Nârada lui dit qu’elle ne le peut pas, n’ayant pas été mariée. Elle offre la moitié de ses mérites à celui qui voudra l’épouser. Prâkçringavant accepte à condition de ne passer qu’une nuit avec elle. Elle l’épouse et meurt. Son mari la regrette et trépasse à son tour. Halâyoudha apprend le désastre des Kourouides.


2979. Janamejaya dit : Ô adorable, comment, jadis exista-t-il une fille ascète ? Pourquoi pratiqua-t-elle l’ascétisme, et en quoi consistèrent ses austérités ?

2980. J’ai (commencé) d’entendre de toi (le récit de) ses austérités que rien ne saurait dépasser. Raconte-moi tout ce qu’il en est, et comment elle a pratiqué l’ascétisme.

2981, 2982, Vaiçampâyana dit : Il y avait, ô roi, un rishi très glorieux, au grand ascétime, appelé Garga le manchot. Après avoir pratiqué de grandes austérités, ce maître engendra, par la pensée (seule), une fille aux beaux sourcils. Le très glorieux mouni Garga le manchot, l’ayant vue, (en fut) très satisfait,

2983. (Et) alla au Tridiva en laissant son corps ici-bas, ô roi. Cette charmante femme aux beaux sourcils, aux yeux semblables à des fleurs de lotus,

2984. Irréprochable, étant entrée dans la vie ascétique