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2768. En voyant Vaçishtha, dont l’ascétisme était rigoureux, et qui était le plus grand de ceux qui se livrent aux austérités, elle lui rendit ses hommages, selon les usages et les préceptes sacrés enseignés par les mounis.

2769. La belle, dont les paroles étaient agréables et qui connaissait (les règles de) l’ascétisme, dit : « Adorable maître, tigre des mounis, que me commandes-tu ?

2770. Ô homme aux vœux excellents, je te donnerai tout ce que je pourrai, mais je ne te donnerai pas la main, par dévotion envers Çakra.

2771. Ô ascète, il est nécessaire que Çakra, roi des trois mondes, soit satisfait par mes vœux, mes austérités et mon ascétisme. »

2772. Ayant entendu ces paroles, ô Bharatide, l’adorable dieu, qui connaissait ses austérités, la regarda en souriant et lui dit doucement :

2773, 2774. « Certes, tu pratiques un ascétisme rigoureux. Je te connais, ô femme aux beaux vœux, et je sais pourquoi ton esprit a entrepris (de telles austérités), ô bénie.

Tout se passera selon tes désirs, ô femme à la belle bouche. Tout s’obtient par l’ascétisme. Il en sera ce qui doit être.

2775. Ô femme à la belle bouche, les séjours divins des immortels doivent être obtenus par l’ascétisme ; l’ascétisme est la source d’un grand bonheur.

2776. Après avoir pratiqué un ascétisme rigoureux, les hommes, en abandonnant leur corps, deviennent des dieux, 6 bénie. Écoute ces seules paroles que je vais t’adresser :

2777, 2778. heureuse femme, aux vœux purs, fais