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171. Alors Douryadhana appela au combat tous les Pandouides, ô excellent Bharatide, comme jadis Bali (le fit) des dieux.

172. Ceux-ci, irrités, continuellement menaçants, brandissant des armes diverses, attaquaient ensemble ce (prince) mugissant.

173. Douryadhana aussi, sans se troubler, dispersait ses ennemis avec des flèches. Nous vîmes ton fils (accomplir) un exploit héroïque, merveilleux.

174, 175. Tous les Pandouides (réunis) ne purent pas le repousser. Indra des rois, Douryadhana, ton propre fils, voyant à peu de distance son armée très endommagée et songeant à fuir, réfléchit et s’arrêta.

176. (Voulant leur rendre le courage) il dit, comme en riant, ces paroles aux guerriers : Je ne vois pas sur la terre ni dans les montagnes un endroit

177. Dans lequel les Pandouides ne vous tueront pas (quand vous vous y serez enfui). À quoi bon fuir ? Leur force même est peu considérable, et les deux Krishnas sont gravement blessés.

178, 179. Si nous nous tenons tous (fermes) ici, notre victoire est certaine. Mais les Pandouides offensés, vous suivront et vous tueront, (quand) vous serez éparpillés (et que vous aurez) rompu (vos rangs). Il vaut mieux pour nous périr en combattant. D’après la loi des Kshatriyas, la mort dans la bataille est heureuse pour le guerrier.

180. L’homme mort (dans ces conditions) ne connaît pas le malheur. Dans l’autre monde, il jouit (d’un bonheur) sans fin. Que tous les Kshatriyas réunis (ici), écoutent.

181. Vous ne devez pas abandonner la loi établie par