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161-162. Les grands guerriers Pâñçâlass ayant tué cette armée de héros, le très glorieux grand archer, fils de leur roi, Dhrishtadyoumna, destructeur des troupes ennemies, ne suivait pas de très loin Bhîmasena qui allait en avant.

163. Les tiens, ayant aperçu dans la bataille Dhrishtadyoumna, dont les chevaux étaient couleur de tourterelles et dont l’étendard était illustré par (la plante) Kovidâra (bacchinya variegata), s’enfuyaient devant lui, (glacés) de terreur.

164. Les deux glorieux fils de Mâdrî, ayant suivi le roi de Gândhâra, aux flèches rapides, était à peu de distance avec le Satyakide

165. Cekitâna, Çikhandin, et les fils de Draupadî, ô vénérable, ayant tué ta nombreuse armée, soufflaient dans leurs conques.

166. Voyant les tiens courir en tournant le dos, ils les poursuivaient, comme (le font) des taureaux qui (en veulent) tuer un autre.

167. Le fils de Pândou, l’ambidextre, à la vue de ce reste de l’armée de ton fils, qui tenait encore ferme, entra dans une grande colère, ô roi.

168. Et de suite, ô roi, il couvrit de flèches ce (misérable débris d’armée). En vérité, la poussière qui s’élevait ne laissait plus rien voir.

169. Le monde étant (ainsi) devenu aveugle et le sol de la terre étant couvert de flèches, les tiens, ô grand roi, s’enfuyaient, effrayés, dans toutes les directions.

170. Ô maître des hommes, le roi de Kourou courait de tous côtés contre ses propres troupes dispersées, et contre celles des ennemis.