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1665. Grâce au ciel (nous), les sages, nous t’avons considéré comme (notre) soleil (quand tu es) arrivé à la ville, (en venant) de ce combat qui effraie les héros.

1666. Tu es le bâton (de vieillesse) du roi aveugle, (vieillard) cupide, manquant de prévoyance, souvent averti et dont l’esprit, qu’un destin (jaloux) avait égaré, (n’a pas su écouter les conseils qui pouvaient le sauver).

1667. Toi seul, ô mon fils, tu survis au malheur qui l’a atteint de toutes parts. (Après t’être) reposé ici, tu visiteras demain le roi Youdhishthira.

1668-1671. Après cette rencontre avec Youyoutsou, (dans laquelle), les yeux pleins de larmes, il avait ainsi parlé, Vidoura entra dans la demeure du roi, où les citadins et les villageois criaient à tue tête : Ah ! Ah ! malheur ! (palais) sans joie, dont le bonheur était parti, pareille à un séjour dont les jardins sont anéantis ; paraissant vide et déchue de sa puissance. Vidoura, qui connaissait tous les devoirs, l’esprit égaré, plus malheureux que le malheur même, ô roi, entra dans la ville en soupirant sans bruit. Youyoutsou (y entra) aussi et habita pendant cette nuit dans son appartement.

1672. Très affligé, réfléchissant que les Bharatides avaient mutuellement causé leur ruine complète, il ne consentit pas à recevoir les salutations des siens.