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de Pândou était réduite à deux milliers de chars, sept centaines d’éléphants, cinq mille chevaux et cent centaines de fantassins. Dhrishtadyoumna, ferme dans le combat, l’avait réunie autour de lui.

1591. Ô le plus grand des Bharatides, le roi Douryodhana (était) alors seul ; le meilleur des maîtres de char ne se voyait pas un seul compagnon, sur (le champ de) bataille.

1592. Le maître de la terre, (resté) seul, ayant vu la destruction de son armée et ses ennemis rugissants, ayant même vu, ô grand roi,

1593. 1594. Son propre cheval tué, l’abandonna, tourna le dos et s’enfuit (droit) devant toi. L’énergique roi Douryodhana, maître de onze armées complètes, (réduit à l’état de) fantassin, alla vers l’étang, après avoir pris sa massue. Alors, ô maître des hommes, ne s’étant pas éloigné beaucoup.

1595. Il se rappela les paroles du sage kshattar (Vidoura) habitué (à remplir ses) devoirs. (Il pensa) : Le grand sage Vidoura avait assurément prévu ce (qui est arrivé).

1596. Dans la bataille, il se fera un grand massacre des nôtres et des Kshatriyas (me dit-il). En réfléchissant ainsi, le roi se préparait à entrer dans l’étang,

1597. Le cœur brûlé de chagrin à la vue de la destruction de l’armée, ô roi. Mais les Pândouides, ayant Dhrishtadyoumna à leur tête, ô grand roi,

1598, 1599. Pleins de colère, couraient contre ton armée. Au moyen de Gândîva, Dhanañjaya rendait vains les désirs que tes troupes rugissantes, armées de lances, d’épées et d’épieux, (pouvaient conserver de remporter