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1528. Ouloûka aussi, ô grand roi, atteignit Bhîma de sept flèches, et, pour protéger son père dans le combat, frappa Sahadeva de soixante-dix autres.

1529. Bhîmasena l’atteignit de neuf flèches, (ainsi que) Çakouni de soixante-quatre et ceux qui se tenaient sur les côtés, chacun de trois.

1530. Frappés par Bhîmasena de flèches imbibées d’huile, ceux-là, pleins de colère, couvraient, dans la bataille, Sahadeva d’une pluie de flèches,

1531, 1532. Comme des nuages accompagnés d’éclairs couvrent une montagne de gouttes d’eau. Alors le majestueux Sahadeva enleva, avec une bhalla, la tête d’Ouloûka qui arrivait (sur lui). Abattu par Sahadeva, il tomba de son char à terre,

1533. Tout le corps baigné de sang, remplissant de joie les Pândouides, dans la bataille. Mais alors, à la vue de son fils tué, Çakouni,

1534. La voix pleine de sanglots, soupira, se rappelant les paroles du kshattar (Vidoura). Ayant réfléchi un instant, les yeux pleins de larmes,

1535, 1536. Il attaqua Sahadeva et l’atteignit de trois flèches. Ayant, avec des flots de traits, écarté les flèches (qui lui étaient) lancées, le majestueux Sahadeva coupa l’arc (de son adversaire), ô Indra des rois. Alors Çakouni, fils de Soubala, son arc étant brisé,

1537, 1538. Prit un glaive terrible et en frappa Sahadeva, qui, ô maître des hommes, au moment où il arrivait sur lui avec une force épouvantable, coupa en deux, comme en se jouant, ce glaive à l’aspect terrible du Soubalide. À la vue de son épée coupée ainsi, (Çakouni), ayant pris une grande massue,