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comme (l'eussent fait) les gouttes d’eau d’un nuage. Alors, ô Bharatide, les deux très forts (héros) Bhîma et Sahadeva, remplis de rage dans la lutte, parcoururent (le champ de) bataille, en y détruisant tes soldats. Ils couvrirent cette armée de centaines de flèches.

1508, 1509. L’air en était comme obscurci par places. La voie était obstruée, çà et là, par les chevaux couverts de traits, traînant de nombreux (guerriers) tués et aussi par des cavaliers dont les chevaux avaient péri, ô maître des hommes.

1510, 1511. Ô vénérable, la terre, couverte de boucliers brisés, de javelots coupés, de lances, de piques, d’épées, de dards et de haches, parut comme bigarrée par des fleurs, ô grand roi, les guerriers s’étant attaqués les uns les autres en cet endroit,

1512-1514. Avec des yeux saillants de colère et des bouches dont le creux des lèvres était serré. Couverte de bras coupés ornés d’anneaux pareils à des filaments de lotus, (bras) semblables à la trompe du roi des éléphants, garnis d’angadas (bracelets) (couverte aussi) de corps sans tête dressés, revêtus de leurs armures, (tenant encore) leurs épées, leurs javelots et leurs haches, et d’autres (corps) en pièces, dansant, la terre, qui se remplit d’une multitude d’animaux carnassiers, devint terrible à voir, ô maître de la terre.

1515. Cependant, l’armée étant réduite à un petit nombre (de tes soldats encore vivants), les Pândouides eurent la joie d’expédier les Kourouides au séjour d’Yama.

1516. Pendant ce temps, le majestueux héros, fils de Soubala, frappa fortement, d’un javelot, à la tête, Sahadeva