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1449. Ô fils de Prithâ, ce Douryodhana se tient au milieu de ses chevaux, avec le parasol porté (sur sa tête), regardant incessamment (de tous côtés),

1450. Ayant rangé (en ordre) toute l’armée, (et) se tenant au milieu du combat. Tu auras fait ce qu’il convenait de faire, quand tu l’auras tué avec des flèches aiguës.

1451. Triomphe de Souyodhana, tant que ces (Kourouides) ne s’enfuiront pas à la vue de la destruction de l’armée des éléphants, et de l’arrivée d’un dompteur des ennemis (tel que) toi.

1452. Mais que quelqu’un aille vers le Pâñcâlas en lui disant de venir vite, afin que le méchant (Douryodhana) ne soit pas sauvé .

1453. Ayant tué ton armée dans la bataille, pensant les fils de Pândou vaincus, le Dhritarâshtride est dans une haute situation,

1454. (Mais), à la vue de sa propre armée écrasée et tuée par les Pândouides, il est certain qu’il ira au combat pour se faire tuer lui-même.

1455. Or, Phâlgouna, ainsi exhorté par Krishna, lui répondit : Ô Madhavide, tous les fils de Dhritarâshtra (ont été) tués par Bhîma

1456. Ces deux qui sont (encore) là, n’y seront plus aujourd’hui. Bhîshma est tué, Drona est tué, Karna, fils du soleil, aussi.

1457. Çalya, roi de Madra, est tué, ô Krishna, Jayadratha est tué. Les chevaux qui restent au Soubalide Çakouni sont (au nombre de) cinq cents.

1458. Deux cents chars seulement, une centaine entière d’éléphants et trois mille fantassins sont restés, ô tourmenteur des hommes,