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1244. Puis, après que ceux-ci furent partis, le Soubalide Çakouni, irrité, attaqua de nouveau l'armée de Dhrishtadoumna, sur les côtés.

1245. Le combat s’engagea alors de nouveau entre les tiens et les ennemis, les (combattants) ayant fait le sacrifice de leurs vies, et désirant se tuer les uns les autres.

1246. Dans ce conflit de héros, ô roi, ces guerriers se regardaient réciproquement (et) se précipitaient par centaines et par milliers (les uns sur les autres).

1247. On entendait, dans cette destruction du monde, un grand bruit de têtes coupées par les épées (et tombant sur le sol), pareil (au bruit que ferait) la chute de noix de palmier.

1248-1250. Un bruit et un fracas tumultueux, faisant hérisser le poil (de terreur), était (produit) par la chute à terre des corps ayant perdu le souffle vital, des bras avec leurs armes, des cuisses détachées (du reste du corps), ô maître des hommes. Les guerriers tuant avec des armes aiguës leurs frères, leurs fils, leurs pères, volaient, comme des oiseaux à la recherche de leur proie. Enragés les uns contre les autres, ils s’attaquaient mutuellement,

1251-1253. Se frappaient des milliers de fois en disant : « à moi d’abord, à moi d’abord (de porter le premier coup). » Les chevaux s’enfuyaient, leurs cavaliers tués étant tombés de leurs selles en se heurtant (les uns contre les autres). Ô maître des hommes, il se produisait un bruit tumultueux de lances, d’épées, de lions, de chevaux luttant et se froissant (réciproquement) dans leur course rapide, et d’hommes munis de leurs armures et criant,