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livre à ses sens. Les hommes (se battaient) contre les hommes, les éléphants contre les éléphants,

1169. Les chevaux contre les chevaux, les maîtres de chars contre les maîtres de chars, et, ô maître des hommes, la mêlée prit de nouveau un aspect épouvantable.

1170. Ô grand roi les combats étaient terribles et nombreux, (et on pouvait dire) : cette (lutte offre des formes) variées, elle est épouvantable, elle est effrayante.

1171. Ces dompteurs de leurs ennemis s’approchèrent les uns des autres dans la bataille, s’attaquèrent et se frappèrent dans le grand combat (qu’ils se livraient).

1172. Ô roi, la poussière que leurs armes élevait était épaisse, et poussée en avant par le vent, par les chevaux et par les cavaliers courants.

1173. La poussière soulevée par les roues des chars et l’haleine des éléphants, dense comme un nuage du crépuscule, monta vers le soleil,

1174. Qui, obscurci par cette poussière, devint sans éclat. La terre, et ces grands guerriers héroïques, étaient cachés (par elle).

1175, 1176. Ô Bharatide, en un instant, pour ainsi dire, cette obscurité profonde et terrible à voir, disparut de toutes parts avec la poussière (qui la constituait), sur le sol arrosé du sang des héros, et quand elle eut ainsi cessé, je vis mieux les engagements deux à deux,

1177. (En appréciant) la force et la supériorité réciproques (des combattants). Au milieu du jour les armures (lançaient) d’une manière terrible des éclats brillants.

1178. Et les flèches volant dans la bataille, faisaient un bruit tumultueux, pareil à celui d’un bois de roseaux brûlant dans la montagne.