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que des ennemis, il n’y avait qu’un homme, ton fils Douryodhana. Voilà mon opinion.

1137. Nous considérions la force merveilleuse de ton fils, (qui était telle) que les fils de Prithâ réunis ne (pouvaient pas) l’approcher, ô Bharatide.

1138. Ô excellent Bharatide, il atteignit en combattant Youdhishthira de cent (traits), Bhîmasena de soixante-dix, Sahadeva de sept,

1139. Nakoula de soixante-quatre, Dhrishtadyoumna de sept, les fils de Draupadî de sept, et il perça le Satyakide de trois.

1140. Ô vénérable, il coupa avec une bhalla l’arc de Sahadeva. Le magnanime fils de Mâdrî ayant déposé cette arme brisée,

1141. Et saisi un autre grand arc, courut sur le roi. Il atteignit ensuite Douryodhana de dix flèches, dans la bataille.

1142. Puis le héros Nakoula perça le roi de neuf traits d’aspect terrible, aux grandes emprennures, et poussa un cri.

1143. Le Satyakide atteignit aussi le roi avec une flèche aux nœuds recourbés. Les fils de Draupadî (le percèrent) de soixante-treize (traits), et Dharmarâja de cinq,

1144. Bhîmasena le tourmenta aussi avec quatre-vingts flèches. Mais, couvert de toutes parts par les traits (lancés) par les magnanimes,

1145-1147. Il ne bougea pas, ô grand roi, toute l’armée voyant (sa fermeté dans le combat). Tous les hommes connurent que la légèreté, l’excellence et l’héroïsme du magnanime (Douryodhana) surpassaient (les qualités de) tous les êtres. Les guerriers Dhritarâshtrides, (bien)