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1120, 1121. Quand Kritavarman eut ses chevaux et son cocher tués et fut (ainsi) privé (du secours) de son char. Le voyant avec ses chevaux et son cocher tués, Kripa accourut, désireux de tuer le héros de Çini, ô roi. Ayant fait monter (Kritavarman) sur son char, à la vue de tous les archers,

1122. Il emmena (ce) guerrier aux grands bras hors du champ de bataille. Ô roi, quand Kritavarman, privé de son char, eut été vaincu par le Çinien,

1123. Toute l’armée de Douryodhana tourna de nouveau le dos. Les ennemis, enveloppés par la poussière (soulevée) par l’armée, ne s’en aperçurent pas.

1124. Les tiens s’enfuirent, à l’exception du roi Douryodhana qui, ayant vu près de lui son armée rompue,

1125. Accourait rapidement, et à lui seul arrêta tous (les ennemis). Plein de colère (il attaqua) tous les fils de Pândou, le Prishatide Dhrishtadyoumna,

1126. Çikhandin, les fils de Draupadî, la multitude des Pâñcâlas, les Kekayas, les Somakas et les Sriñjayas, ô vénérable.

1127. Sans crainte, dangereux à affronter, il les arrêtait avec des flèches aiguës. Ton fils, doué d’une grande force, se tenait attentif dans le combat.

1128. Le roi Douryodhana était (présent) partout dans la bataille, semblable à un grand feu brûlant, purifié par les incantations.

1129. Les ennemis ne l’approchaient pas dans le combat, pas plus que les mortels (ne s’approchent volontairement de) la mort. Mais le fils de Hridika étant monté sur un autre char se porta en avant.