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925. Monté sur son char, attaqua le fils de Pândou avec toutes les qualités de son frère (défunt), et cet homme éminent atteignit précipitamment (Youdhishthira) de nombreuses nârâcas.

926. Dans sa rage de combattre, et de venger son frère. Dharmarâja se hâta de le percer de six flèches rapides.

927, 928. Avec deux flèches en rasoir il coupa son arc et son étendard. Puis, avec une bhalla brillante, très forte et très aiguë, il lui enleva la tête, comme il se trouvait en face de lui. On vit alors tomber du char cette tête avec ses boucles d’oreilles,

929. Comme un mort arrivé à l’expiration de ses mérites, tombe du Svarga, et le corps, dont la tête était séparée, tomba aussi du char.

930. Ce frère puîné, à l’armure brillante, du roi de Madra étant tué, l’armée, à la vue de son corps baigné dans son sang, se débanda (et)

931. Les Kourouides se dispersèrent en poussant des cris de : Ah ! Ah ! À la vue du frère puîné de Çalya tué, les tiens ayant fait le sacrifice de leurs vies,

932-934. Tout couverts de poussière, tremblèrent par l’effet de la terreur (que leur inspiraient) les fils de Pândou. Ô excellent Bharatide, le Satyakide, le petit-fils de Çini, attaquait, en les couvrant de ses flèches, ces Kourouides mis en déroute. Ô roi, le Hridikien se hâta d’assaillir avec intrépidité, (au moment où) il s’approchait, ce grand et invincible archer, terrible à rencontrer. Ces deux magnanimes Vrishniens aux prises (l’un avec l’autre),

935. Le Hridikien et le Satyakide, pareils à deux très forts lions, se couvrirent réciproquement de flèches dont la couleur était brillante,