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908. Préparé par Tvashtar (l’ouvrier universel) pour le compte d’Içana (Çiva), dévorant le corps et la vie des ennemis, capable de tuer, après les avoir atteints, les êtres habitant la terre, l’eau, le ciel, etc.,

909. Ayant un manche doré garni de grelots, une bannière, des joyaux et des diamants, bariolé de lapis lazuli, préparé avec grand soin par Tvashtar dans une cérémonie religieuse, terrible, mortel aux ennemis de Brahma,

910. À qui l’effort (fait en le lançant) a donné une rapidité croissante. Après l’avoir charmé par des incantations redoutables, il le lança avec un (grand) élan, par la voie la plus convenable, pour la mort du roi de Madra.

911. Tu es tué, dit Dharmarâja rugissant de colère, après avoir étendu son bras très fort et sa belle main, dansant en quelque sorte de joie, de même que Roudra lança la flèche qui causa la mort d’Andhaka.

912. Quand il la reçut, Çalya poussa un rugissement à l’adresse de cette lance douée d’une puissance héroïque, qu’on ne saurait esquiver, envoyée avec toute sa force par Youdhishthira, de même que le feu (crépite) sur la goutte de beurre âjya convenablement offerte en sacrifice.

913. Ayant déchiré les parties vitales et la large et brillante poitrine (de Çalya), ce (javelot) entra dans la terre comme dans de l’eau où il n’adhérerait pas, emportant (avec elle) la grande gloire du roi (vaincu),

914. Qui avait le corps arrosé du sang sorti du nez, des yeux, des oreilles et de la bouche, et qui coulait aussi de la blessure. Il était semblable à la grande montagne Kraunca frappé par Skanda.

915. Le magnanime (Çalya), pareil à Indravâha (l’élé-