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humain renaîtra plus brillante et plus belle. Elle renaîtra au moment où le moyen âge aura rendu son dernier soupir dans sa dernière agonie : la résurrection est fille de la mort.

N’a-t-il pas été dit : « Je graverai ma loi dans leurs entrailles, et je l’écrirai dans leurs cœurs ? »

Et le Christ n’a-t-il pas dit : « J’ai d’autres brebis qui ne sont pas de ce troupeau ? »

Toutes les expressions des croyances intimes tendent à se résumer dans un symbole qui se forme en silence, au milieu des terribles agitations des sociétés humaines ; et quelques sons de ce futur symbole déjà commencent à se mêler au glas funèbre du moyen âge expirant.

Hébal ne cherche point ces théurgies, ces sciences magiques et superstitieuses qui, à la fin d’un cycle religieux, essaient de se substituer à la foi.

Il sait bien que le genre humain n’est point