Page:Ballanche - Vision d’Hébal.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pourpre impériale cache ses crimes ; tous les parfums d’une poésie d’imitation brûlent à ses pieds. Horace et Virgile long-temps charmeront le monde.


ÉPODE.

L’univers est en paix. Les peuples se reposent dans une trêve universelle qui durera peu. Les oracles de la gentilité se taisent. Les sibylles, devenues étrangères à un vieux monde qui va périr, ne savent plus que promettre le Desiré des nations : les nations sont dans une grande attente.

Et diverses voix furent entendues.

« Je m’en vais faire venir l’Orient qui est mon serviteur. »

« Où est le Desiré des collines éternelles ? Qu’il paraisse ! »

« Cieux ! versez votre rosée d’en haut, et que les nuages pleuvent le Juste ! »

« Qu’ils sont beaux les pieds de celui qui apporte la grande rançon ! »