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globes échapperont au calcul. Il en est qui décrivent une ligne parabolique dont le terme est l’infini. Chaque globe a son nom connu de Dieu, et ses lois qu’il a faites. Leur nombre est égal à celui d’atomes sans poids, sans mesure, sans dimension.

Hébal vit les couches superposées de la terre qui indiquent des siècles, une immensité de siècles dans la formation de cette terre.

Ainsi tout porte l’empreinte d’une contemporanéité universelle qui repose dans l’infini. Notre globe nu et aride avant d’être organisé ne connaissant que les lois géométriques éternelles, roulait donc dans l’espace et ces porphyres, et ces granits, et ces silices qui seront les lits des mers, les escarpements des montagnes, et cet humus qui sera la terre végétale. Et pendant que la terre ne présentait qu’une masse stérile, et pendant que de grands végétaux préparaient ensuite, autour d’elle, l’atmosphère des animaux et de l’homme, elle parcourait inconnue les signes du zodiaque,