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I.

STROPHE.

Les siècles vinrent s’abymer dans un instant indivisible. Les grandes périodes astronomiques disparaissaient comme l’ombre d’un cadran solaire. Les révolutions palingénésiques, d’abord celles du globe, ensuite celles qui précédent l’histoire, enfin celles qui se sont accomplies en présence de l’histoire, et qui sont enfermées dans un cadre chronologique, glissaient comme un immense et merveilleux mirage. Et l’avenir succéda au passé, pour ne faire qu’un avec lui ; et le dogme et le mythe parurent au commencement et à la fin ; et les premiers et les derniers âges du monde s’enfuyaient dans un horizon également obscur.

Alors Hébal comprit bien mieux encore