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vel acte de la puissance suprême. La terre, globe éteint, sans vie, ni végétative, ni animale, la terre est lancée dans un autre coin de l’espace.

À un signe de la puissance suprême le genre humain tout entier se réveille de la mort.

Les hommes sortent des entrailles de la terre, des lieux qui furent des montagnes, des vallées, ou les profonds abymes des mers. Ils se lèvent debout, et ne reconnaissent ni la terre, ni les cieux, car tout est changé. Hébal revêt pour la dernière fois le vêtement de poussière qu’il venait de quitter. Il se trouve au milieu de cette multitude qui est le genre humain tout entier.

Et les bêtes rugissaient dans les dernières limites de la création qui n’était plus. Et les animaux domestiques, et les poissons muets, et les oiseaux s’agitaient comme touchés par une verge galvanique. Mais pour la race animale ce n’était qu’une résurrection appa-