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vienne florissante sous l’abri du saint Évangile, et soit aussi l’égide de la liberté des peuples. Vierge sainte ! si le Tout-Puissant a décidé, dans sa sagesse profonde, que notre patrie toute chrétienne doit souffrir comme votre Fils la mort du martyre, que sa gloire fasse partie de la gloire éternelle du monde ! »

Hébal revoit et Sagonte et Saragosse, et les Thermopyles et Missolunghi, et le rocher de la Calédonie, et les partages sanglants de la Pologne, triste fin d’une belle histoire qui recommence.

Qu’encore une fois la civilisation soit sauvée !

L’Italie ne conquerra-t-elle pas son indépendance, et la péninsule ibérique n’entrera-t-elle pas dans la loi du progrès ?

La ville éternelle sait qu’un nouveau règne lui est promis : le pontificat romain dira de quelles traditions il est dépositaire.

Les peuples ne seront plus parqués selon le caprice des conquêtes ou de la politique.