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une révélation directe, ou dans les traditions religieuses et sociales, ou dans l’imitation.

(Inst. soc., ch. x, p. 304.)


Toutes les fois que la société a cessé d’être gouvernée par les traditions, le besoin d’une révélation s’est toujours fait sentir.

(Inst. soc., p. 361, éd. 1818.)


Nos mœurs sont fondées sur le christianisme ; le christianisme ne peut disparaître de la société sans que la société elle-même ne disparaisse.

(Inst. soc., p. 154, éd. 1818.)


L’homme n’invente rien ; ce que Dieu ne lui a pas enseigné directement, il le lui enseigne par la société.

(Inst. soc., p. 272, éd. 1818.)


Les pensées des hommes sont faites pour se féconder mutuellement.

(Orphée, 1. II)


La société est, si l’on peut parler ainsi, un instrument nécessaire à l’homme et les révélations dont la société est dépositaire sont le seul moyen par lequel l’homme ait pu parvenir à connaître et à aimer. L’erreur des philosophes vient de l’analogie qu’ils ont cru pouvoir établir entre l’homme et les animaux ; ils ont pensé que l’homme était un animal plus parfait. De cette première erreur il n’y avait pas loin à celle qui faisait croire que l’homme s’était successivement perfectionné lui-même. L’homme n’est point un animal plus parfait que les autres et plus perfectible ; c’est l’homme. Il n’est pas plus élevé dans la sphère des êtres, il est hors de cette sphère.

(Inst. soc., p. 275, éd. 1818.)


L’homme n’accomplit pas toutes ses destinées dans ce monde : la religion entre dès cette vie dans les