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l’intelligence, qu’à l’aide et en proportion de l’intelligence.

Peut-être serait-il permis de dire que l’intelligence n’est qu’un instrument pour hâter l’évolution d’un sentiment moral : de là la nécessité des lumières pour rendre l’homme meilleur, pour accomplir le retour vers la loi primitive de notre être.

De là le besoin des lumières pour un peuple, à moins que vous ne preniez la responsabilité de ses actions en le rendant esclave, c’est-à-dire à moins que vous ne suspendiez la loi chrétienne.

(Paling., soc., p. 332).


Perfectionnez autant que vous le pourrez votre être puisque plus tôt vous arriverez à la perfection qui vous est accessible, plus tôt vous arriverez à l’état définitif qui vous est destiné.

(Réfl. div., p. 320.)


Il serait bon que l’homme songeât moins à s’élever, lui, qu’à diriger dans l’avancement ses enfants ou ses petits-enfants.

(Inst. soc., p. 299.)


L’homme, avant d’avoir reçu tous ses développements, montre d’avance ses instincts sublimes, et prédit sa gloire future.

(Orphée, 1. III.)


L’homme a besoin de croire, sa raison cherche un appui, son cœur cherche un soulagement. Lorsqu’il renie les croyances générales, dans sa profonde misère, il demande aux puissances invisibles des superstitions pour son esprit, et il embrasse avec avidité celles que sa raison naturelle repousserait le plus.

(Préface générale, t. I, éd. 1833, p. 27.)


L’homme n’a jamais trouvé l’inspiration en lui-même ; il l’a toujours puisée hors de lui, ou dans