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L’individu n’est être moral que comme être libre. La moralité entre dans les peuples par la liberté. La liberté fera que les masses ne seront pas purement instinctives.

(Ville des Expiat. ; Séance d’initiat.)


L’homme a été enfermé par la Providence entre deux limites qui sont les bornes de sa liberté. Ces deux limites sont la parole et la société.

(Inst, soc., ch. ix.)


L’homme se perfectionne au moyen du milieu social où il se trouve placé.

(Paling. soc., Prolég., p. 356.)


Le sort des hommes dépend les uns des autres ; ils sont solidaires entre eux.

(Paling. soc., Prolég., p. 356.)


L’homme, c’est-à-dire l’intelligence, l’essence humaine, a été tiré du domaine de l’éternité pour passer dans le domaine du temps. La pensée alors est devenue successive. C’est ainsi que l’homme est devenu perfectible, c’est-à-dire susceptible de s’avancer jusqu’à ce qu’il soit arrivé au degré relatif de perfection qui lui est propre. Nulle créature humaine n’échappe à cette loi. Tous tendent au même but, et tous doivent finir par y arriver.

(Paling. soc., p. 36.)


Dieu qui a donné à l’homme l’instinct social a donné en même temps à la société l’instinct du perfectionnement et de la durée, parce qu’il a voulu que l’homme dût à la société et son intelligence et son sentiment moral.

(Le Vieillard et le Jeune Homme.)