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L’HOMME. — LA SOCIÉTÉ




L’homme et la société sont des êtres analogues.

(Ville des Expiat., liv. II, 5.)


L’homme a l’intelligence pour comprendre, et le sentiment pour choisir.

(Paling. soc. Prolég., p. 355.)


L’homme n’est jamais né hors de la société, car la société a été nécessaire pour qu’il naquît, pour qu’il devînt un être intelligent et moral, pour que sa vie fût utile à lui-même en l’étant aux autres.

(Inst. soc, p. 218, éd. 1818.)


L’homme est éminemment un être social. Sa longue enfance pendant laquelle il sert de lien à deux êtres, et qui lui est si nécessaire pour se développer graduellement, cette longue enfance, disons-nous, annonce déjà l’intention du Créateur. L’homme a besoin de tout apprendre ; et ses sens ne serviraient qu’à le tromper s’il n’était pas instruit à en rectifier les erreurs. Il ne peut naître que dans la famille, et la famille ne peut exister que dans la société. Son intelligence, comme lui-même, ne peut naître que dans la famille, et comme lui-même encore ne peut se développer que dans la société. Cette assertion est également vraie pour le sentiment moral.

(Inst. soc, éd. 1818, p. 216.)