Page:Ballanche - Pensées et Fragments, éd. Vulliaud, 1907.djvu/41

Cette page a été validée par deux contributeurs.

s’est retirée successivement par les progrès de l’initiation ; et la Providence va se dégageant de ses voiles. Ainsi on pourrait dire que le Destin est devenu successivement la Providence, comme la solidarité est devenue la charité.

(Préf. de l’Homme sans nom, p. 84, éd. 1832.)


L’espèce humaine a marché d’affranchissement en affranchissement. L’esclavage n’existe que dans les débris des civilisations anciennes.

(Le Vieillard et le Jeune Homme, 5e Entr.)


Toute émancipation en dehors du dogme chrétien est fausse, irréalisable, ne fait que replacer l’homme dans les conditions de la chute primitive, et retarder la réhabilitation de l’humanité.

(Sur les Paroles d’un Croyant, de La Mennais. Rev. europ., 1834, p. 348).


Les idées morales ou intellectuelles mènent bien plus les hommes que les grossiers intérêts de fortune et de subsistance.

(Instit. soc., p. 185, éd. 1818.)


Si le mouvement des opinions peut être rapide, celui des mœurs est toujours mesuré par la longueur du temps.

(Instit. soc., ch. i.)


On n’a jamais rétabli les institutions vieillies par le temps ; jamais non plus on n’a fondé des institutions à priori ; enfin une révolution n’est point une cause, elle ne peut être qu’un effet.

(Le Vieillard et le Jeune Homme, 1er Entr.)


Toutes les révolutions politiques se mêlent ou se lient à une révolution religieuse.

(Instit. soc., ch. vi.)