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qui le besoin de l’égalité tend toujours à développer tous les instincts sociaux.

(Instit. soc., p. 172, éd. 1818.)


J’ai trouvé ce qui distingue réellement le christianisme de la gentilité. Le vrai christianisme, c’est l’humanité ; la gentilité c’est l’exclusion de l’humanité. Ainsi le christianisme est la religion du genre humain ; et cette expression genre humain était nouvelle au temps de Tacite, chose remarquable, puisqu’elle annonçait l’unité que le christianisme apportait dans l’accomplissement des destinées humaines.

Le temps était venu où il ne pouvait plus y avoir plusieurs essences humaines, où il ne pouvait plus y avoir une religion patricienne et une religion plébéienne.

(1re addit. aux Prolég., p. 60.)


Par le christianisme, plus de double religion, l’une pour le peuple et l’autre pour les sages ; c’est là le dernier degré de l’émancipation du genre humain.

(Paling. soc., p. 156.)


Ainsi, d’abord, lutte de l’homme contre les forces de la nature. Puis, lutte de la liberté humaine contre le Destin. Puis accord de la Providence et de la liberté humaine.

Puis enfin la charité substituée à la solidarité. Et la confarréation universelle, symbole des symboles, immolation perpétuelle et sans fin, sacrifice pacifique qui résume, complète et annule tous les sacrifices, est la grande expression de la religion de l’humanité.

(Vis. d’Heb., p. 80.)


La Providence dans les organisations anciennes, a dû revêtir souvent la forme du Destin ; cette forme