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La douleur est la loi progressive de l’univers.

(Orphée, 1. II.)


La lettre du fait et du droit se manifeste partout dans l’institution sociale : elle peut être représentée par l’expression de la théorie musicale ; l’accord impossible de la quinte et de l’octave.

(Préf. de l’Homme sans nom, p. 88, éd. 1832.)


Le dogme générateur de la déchéance et de la réhabilitation produit la loi perpétuelle de l’évolution et du progrès.

Ainsi l’évolution et le progrès sont dans la nature de l’homme déchu et réhabilité. Ainsi l’homme s’explique lui-même, et sa nature intime prouve la tradition. La liberté constate la moralité de l’homme. La liberté doit un jour constater la moralité des peuples.

(Préf. de l’Homme sans nom, p. 90.)


Le plébéianisme est l’humanité elle-même prenant possession de la conscience et de la responsabilité de ses actes, c’est-à-dire s’élevant à la capacité du bien et du mal ; car, en dernier résultat, l’émancipation plébéienne n’est autre chose que le don de la capacité du bien et du mal.

(1re add. aux Prolég. de la Paling. soc., p. 59.)


Le christianisme est la dernière initiation de genre humain.

(Épilogue de la Ville des Expiat.)


Le christianisme est la religion éminemment plébéienne, la vraie religion de l’humanité.

(Paling. soc., p. 156.)


Le christianisme non seulement est le but auquel doit tendre l’humanité, mais encore ses mystères,