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Les traditions, trop souvent, ont péri par la terrible conquête ; mais la pensée qui fit la vie des traditions perdues, leur survit car toute pensée est immortelle.

(Les Mémoires de M. de Chateaubriand. Rev. europ., 1834, p. 239.)


L’esprit humain marche dans une route obscure et mystérieuse où il ne lui est jamais permis de rétrograder ; il ne lui est même pas permis de rester stationnaire.

(Inst. soc., ch. iii, p. 36, éd. 1818.)


L’esprit humain survit aux catastrophes qui viennent quelquefois changer la face du globe. Une arche mystérieuse, chargée des destinées nouvelles, vogue toujours au-dessus des grandes eaux.

(Inst, soc., p. 39, éd. 1818.)


Toutes les histoires des affaires humaines sont semblables ou analogues ; le cours des sociétés humaines est donc toujours semblable ou analogue, dans tous les temps et dans tous les lieux.

(Form, gén. de l’Hist. Rev, de Paris, 1829, t. II, p. 148.)


Les sociétés vieillissent et meurent, mais elles laissent un héritage qui ne meurt jamais.

(Ville des Expiat., 1. II, 8.)


Les sociétés humaines, diverses et successives, ne sont autre chose que les formes variables de l’humanité, une, identique, immortelle, marchant à ses destinées définitives par la souffrance et l’expiation.

(Les Mémoires de M. de Chateaubriand. Revue Européenne, 1834, p. 237.)