Page:Ballanche - Pensées et Fragments, éd. Vulliaud, 1907.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Chaque peuple ancien a sa cosmogonie sociale, laquelle est une image, un écho, une transformation d’une cosmogonie universelle.

(1re addit. aux Prolégom. de la Paling. soc., p. 5.)


Les véritables historiens, à mon avis, ont été les poètes, parce qu’ils ont été les historiens de l’homme, du genre humain.

(Inst. soc., éd. 1818, p. 380, ch. xi.)


Il y a, n’en doutons pas, des peuples qui sont types, et qui renferment dans leur histoire, celle des autres peuples.

(Instit. soc., éd. 1818, p. 46, ch. ii.)


Oui, j’en suis convaincu, et ma conviction repose sur l’autorité des siècles ; oui, chaque peuple a sa mission. Les uns lèguent au monde les arts de l’imagination, les autres lui donnent les sciences exactes, d’autres sont établis gardiens des traditions, dépositaires des doctrines primitives.

(Instit. soc., éd. 1818, p. 48.)


Le peuple juif n’était pas seul exclusivement chargé du dépôt de la vérité. Qu’on y réfléchisse, et l’on verra que ce qui conserve les religions fausses, ou les propage, avant comme après la venue de Jésus-Christ, c’est ce qu’elles renferment de chrétien.

(Instit. soc., éd. 1818, p. 51.)


La Providence ne détourne jamais son regard du monde, qui est son ouvrage. Ne disons point que l’homme est délaissé sur la terre, qu’il est abandonné à son propre sens. Les révélations changent de forme, mais elles sont continues. Dieu parle incessamment ; il ne s’agit que de reconnaître sa voix.

(Form. génér. de l’Hist. 1er fragm.)