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donc cela de fatal, qu’elles sont, en quelque sorte, la conséquence de nos destinées passées.

(Essai sur les Institut, soc., p. 43, éd. 1818.)


La liberté des êtres intelligents a été prévue dans les lois qui gouvernent l’univers. Dieu s’est imposé, s’il est permis de parler ainsi, le devoir de la respecter. Mais il s’est en même temps réservé la faculté de la réprimer, car elle aurait pu aller jusqu’à troubler l’harmonie des mondes.

(Paling. soc., p. 121.)


Le bien, nécessaire et absolu.

Le mal, conditionnel et contingent.

La liberté de l’être intelligent, capacité du bien et du mal.

Le mal contraire à la nature de l’être intelligent.

Donc l’être intelligent rentrant dans sa nature primitive, en rentrant dans le bien lorsqu’il s’en est écarté.

Donc l’être intelligent tenu de se perfectionner.

Donc le mal, conditionnel et contingent, devant cesser.

Donc le bien, nécessaire et absolu, devant finir par régner.

L’être moral, ébloui par la capacité du bien et du mal, succombe.

Mais l’être intelligent et moral, devenant bon, rentre dans sa nature, et reste libre, car, sans liberté, point d’attribution du bien et du mal.

L’absolu n’appartient qu’à Dieu.

Le relatif est de l’homme, ce qui implique pour lui la nécessité du successif et par conséquent du progressif.

(L’homme sans nom, Préface, éd. 1832, p. lxxxv.)