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humaines. Cette chaîne non interrompue de causes et d’effets, dont le premier et le dernier anneau restent éternellement dans la main de Dieu, forme l’instrument mystérieux de sa prescience ; et en ce sens la prescience divine est un attribut insondable de celui qui établit une fois, pour qu’elles subsistassent toujours, les lois universelles, les lois auxquelles obéissent les esprits et les corps ; qui créa l’intelligence de l’homme à son image, et lui donna la liberté, pour qu’il méritât ; qui le fit en quelque sorte colégislateur d’un monde où il semble cependant n’avoir que des obstacles à vaincre.

(Paling. soc., p. 30.)


Les effets et les causes s’enchaînent. Rien n’est produit subitement. Dieu n’a pas pu vouloir remonter à chaque instant le ressort de l’univers. Il a fait des lois qui le gouvernent incessamment : ceci est vrai au moral comme au physique.

(Réflex. div., p. 292.)


Les lois de Dieu sont éternelles. Les lois de la nature établies par Dieu sont immuables.

Les miracles ne sont ni une suspension de ces lois, ni une exception à ces lois.

(Vision d’Hébal, p. 120.)


L’ordre matériel est un emblème, un hiéroglyphe du monde spirituel. Les miracles émanent de l’ordre spirituel, sont une signification du monde spirituel, un emblème plus positif, un hiéroglyphe plus spirituel.

(Paling. soc., p. 212.)


L’apparition de l’homme sur la terre n’est qu’une phase de son existence ; le reste nous est caché. Nous savons seulement qu’une créature intelligente et