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Si Dieu a fait sortir l’homme de sa pensée, c’est pour voir un adorateur.

(Orphée, 1. IV.)


Dieu est bon et juste. Dieu est bon ; il a voulu le bonheur de ses créatures : Dieu est juste ; il a voulu que ses créatures méritassent d’être heureuses. Il a voulu être glorifié par les créatures glorifiées elles-mêmes.

(Palingénésie sociale. Prolégomènes, éd. 1833, p 36.)


L’homme appelé à tenir un si haut rang parmi les intelligences pouvait-il espérer qu’il y parviendrait sans le mériter.

(Palingénésie sociale. Prolégomènes, éd. 1833, p 365.)


La liberté est nécessaire pour établir la moralité des actions, et nul être n’est libre, s’il ne peut faire un mauvais usage de ses facultés.

(Essai sur les Institutions sociales, éd. 1818, p 187.)


L’action de la Providence doit être voilée par respect pour la liberté de l’homme ; il a fallu qu’il fût possible de la nier, pour qu’il y eût du mérite à y croire, car la croyance ou la foi doit être un des mérites de l’homme sur la terre.

(Essai sur les Institutions sociales, éd. 1818, p. 297.)


Nous nous plaignons de ce que les plans de la Providence ne nous soient pas dévoilés. Et d’abord pour savoir, il faudrait que nous fussions d’autres intelligences et que nous ne fussions pas destinés à nous faire nous-mêmes. Ensuite si nous savions, où serait l’épreuve, où serait la vérité d’acquérir ?

(Palingénésie sociale, p. 366.)


La foi est un lien entre Dieu et l’homme.

(Paling. soc, p. 35.)