Page:Ball - La folie érotique, 1893.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
38
L’ÉROTOMANIE

ment dans l’aliénation mentale. L’objet aimé devient victime d’une persécution toute spéciale ; ses regards, ses gestes, ses paroles sont des preuves de l’amour qu’il porte au malade et les moindres indices sont avidement saisis.

On ramasse un fragment de journal dans la rue, on le parcourt et on y découvre des preuves manifestes.

Dans une colonne d’annonces, on trouve l’indication suivante : Marianne à Joseph ; il est évident que sous un pseudonyme la personne aimée a voulu entrer en communication avec son adorateur.

Bientôt un nouveau phénomène vient aggraver et confirmer la folie. Les hallucinations se mettent de la partie, fait important en aliénation mentale. Les plus communes sont celles de l’ouïe : le malade entend la voix de l’objet aimé, qui tantôt lui