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L’ÉROTOMANIE

tomanie, ne paraît inspirer que des sentiments purs, des pensées élevées, un culte exalté pour celui qui en est l’objet ; elle frappe en général les sujets déjà faibles d’esprit, soit par vice héréditaire, soit par un état congénital.

Notre premier malade, qui paraît sorti d’une lignée saine du côté paternel, est né d’une mère impressionnable et nerveuse, qui a donné des signes manifestes d’un état névropathique ; dans sa première enfance il a eu des convulsions, et c’est là un fait souvent noté chez les sujets prédisposés à ce genre de vésanie.

Notre second sujet est le treizième fils d’une très nombreuse famille dont le père, qui était un halluciné persécuté, est mort dans un âge fort avancé.

La plupart des auteurs qui ont traité ce sujet disent que les fous érotomanes sont