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LES SANGUINAIRES

les organes génitaux, lui arrache le cœur, le mange et boit son sang ; puis il enterre le cadavre.

Arrêté peu de temps après il fait tranquillement l’aveu de son crime. Il fut condamné et exécuté.

L’autopsie fut faite par Esquirol[1], qui trouva des adhérences entre la pie-mère et les couches corticales du cerveau. S’agissait-il d’un début de paralysie générale ?


Il y a peu d’années, un crime analogue fut commis par Menesclou sur une petite fille de six ans[2]. On sait qu’à l’autopsie de ce criminel, qui fut aussi guillotiné, le

  1. Esquirol, Des maladies mentales. Paris, 1838.
  2. Lasègue, Brouardel et Motet, Affaire Ménesclou, examen de l’état mental de l’accusé. (Annales d’Hyg. et de médecine légale, 1880, 3e Série, t. VII, p. 439.)