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de vitesse maxima, ce qui permet une moyenne de 200 avec un rayon d’action de plus de 5 400 kilomètres. L’équipement-radio du « Biarritz », en tous points remarquables, fait de cet avion économique, auquel ses trois moteurs assurent une sécurité parfaite de vol, le plus moderne des appareils de grand tourisme.

Après son atterrissage, Carretier ne cache pas sa satisfaction de ce dernier vol d’essai :

« Je vous donne l’avion, il est fin prêt, dit-il à Verneilh, vous pouvez partir demain, s’il fait beau, pour Biarritz, moi je vais avec Landry m’occuper de celui-ci. » Et il désigna du doigt le nouvel « Arc-en-Ciel », auquel des mécaniciens apportaient la dernière main avant son premier vol.

Le vendredi 12 février, à 15 heures, Verneilh, Dévé et Munch quittaient Étampes pour Bordeaux où ils se posaient avant la nuit, ayant effectué, à 225 de moyenne, les 450 kilomètres du parcours. Le navigateur, qui avait repris quelques jours plus tôt son entrainement radio, put tenir la liaison avec Étampes où Manuel ne cessa pas de l’entendre dans des conditions satisfaisantes. Le lendemain, en quarante minutes, le Couzinet-33 ralliait Biarritz où il fut solennellement baptisé.

Le 16, il revenait à Étampes, après une escale à Poitiers : son passage au Service Technique, un court vol de contrôle, complétèrent la gamme des essais. Lorsque, le 6 mars, il décolla, pour Istres, première escale, le « Biarritz » comptait en tout 28 heures de vol. L’on ne peut qu’admirer le cran avec lequel Verneilh, Dévé et Munch entreprenaient une telle randonnée à bord d’un prototype sortant tout juste d’usine… et la