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BALISEURS DE CIELS

connaîtront sur le même terrain des risques analogues.

L’avion longe les grandes falaises rouges de Porto-Seguro et passe, à basse altitude, au-dessus des récifs à fleur d’eau du cap San-Antonio. Sur sa gauche s’étendent à perte de vue les forêts impénétrables qui réunissent le bassin de l’Amazone à celui du Parana et couvrent toute la région entre les deux océans. Vers le soir, Roig relève le cap Muta, puis le cap Morro :

— La baie de Bahia, droit devant, crie-t-il dans l’oreille de Vachet.

Après un tour d’honneur sur la ville, le Bréguet se pose sur la plage d’Amaralina où il s’enfonce dans le sable meuble.

Le lendemain, au décollage, malgré les plus grandes précautions, Vachet ne put éviter le capotage en bout de piste alors que l’avion, insuffisamment déjaugé, heurta des roues une dune. Les ailes étaient brisées et la mission dut attendre le mois de mars avant de tenter un nouveau vol.

Ramené à Rio par bateau, le Bréguet fut réparé et après un court vol d’essai se trouva prêt le 5 mars sur le terrain des Affonsos. Hamm, qui n’avait pas reçu les pièces de rechange pour son appareil, était revenu de Porto-Alegre par mer et devait piloter le F-AECT qui avait été, durant le vol Rio-Buenos-Ayres, l’appareil de capitaine Lafay.

Le prince Murat avait tenu à prendre également place à bord de cet avion avec le mécanicien Estival, tandis que Vachet emmenait son équipage habituel.

Le 6 mars, dès l’aurore, les deux Bréguet