poser, au milieu des rafales, sur une plage, à 100 kilomètres au sud de Santos, non loin d’Iguape.
La tempête déferla tout l’après-midi, et dans la première éclaircie, vers 17 heures, Lafay et Vachet prirent leur vol dans l’espoir d’atteindre Rio avant la nuit. Vingt-cinq minutes plus tard ils durent à nouveau atterrir à 30 kilomètres de Santos, sur la plage de Conceicao, et amarrèrent leurs avions dont ils durent vérifier les attaches toute la nuit. La tempête brisa, dans cette même soirée, les globes électriques de l’avenue de la plage à Santos !
Le temps s’était à peine amélioré le lendemain, vers 6 h. 30, lorsque les aviateurs prirent leur vol avec le jour ; vingt minutes plus tard ils atteignaient Santos où, une fois de plus, ils se posaient sur une plage. La pluie à ce moment tombait encore avec une telle force que Gauthier et Estival durent recouvrir les pôts d’échappement des Renault avec des bidons vides, de peur que l’eau ne parvînt par là aux cylindres. Santos n’était pas une étape prévue et durant quatre heures les cinq hommes durent attendre le ravitaillement et effectuer eux-mêmes les pleins ; ils ne purent repartir qu’à 11 h. 40 et à 2 heures de l’après-midi ils survolaient Rio avant de se poser au camp des Affonsos.
Pour éviter de violents orages signalés près des îles Sao Sebastiao et Grande, Lafay et Vachet n’avaient pas hésité à courir le risque de la panne en mer et avaient coupé franchement au large.
Sur le terrain de Rio, le colonel Alencastro, commandant l’École d’aviation, félicita chaudement les équipages de cette liaison Rio-Buenos--