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BALISEURS DE CIELS

Un second pilote, Hamm, vétéran des lignes Latécoère, et trois mécaniciens complétaient l’expédition : dans les cales du Hœdic, qui les emmenait vers le Brésil, trois Bréguet-14, des pièces et des moteurs de rechange constituaient le matériel de première installation.

Roig avait aussi retrouvé en Amérique du Sud, lors de son précédent voyage, l’un de ses meilleurs camarades, le capitaine Lafay, ancien commandant de la Voisin-Canon-116 durant la guerre et qui était actuellement pilote de la mission militaire française au Brésil.

Si tu as besoin d’un coup d’épaule, fais-moi signe : je commence à connaître pas mal de gens en Uruguay, en Argentine et au Brésil et j’obtiendrai facilement un congé d’un mois pour t’accompagner dans ta première randonnée au-dessus de nos régions.

Roig avait accepté d’enthousiasme et, ce matin du 14 janvier 1925, les trois Bréguet-14, mis en route avant l’aube, décollaient du camp des Affonsos, encore plongé dans la nuit, pour Buenos-Ayres.

Un envoyé des lignes Latécoère avait fait aménager très rapidement, quinze jours plus tôt, la plupart des terrains : Curytiba, Ressacada — près de Florianopolis —, Porto-Alegre, Pelotas, qui jalonnaient le parcours de 2 350 kilomètres que, seul, l’as brésilien Edu Chavez, pilote formé d’ailleurs en France, avait survolé jusqu’alors victorieusement.

Il était 4 h. 40 lorsque Vachet, qui emmenait à bord de son appareil, avec le courrier, le capitaine Roig et son fidèle mécanicien Gauthier avec lequel il faisait équipage depuis trois ans, mit le cap sur Sao-Paulo. En survolant la baie