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CIEL D’AFRIQUE

JEAN DAGNAUX,
GRAND SEIGNEUR DU CIEL


Les Ailes françaises ont connu, depuis cinquante ans — et le premier vol d’Ader — de nobles et attachantes figures. Avec celles de Guynemer et de Mermoz, il n’en est qu’une que l’on puisse qualifier d’inégalable : celle de Jean Dagnaux, héros des deux guerres et pionnier magnifique de notre aviation impériale.

À tous trois il a été réservé la sublime récompense qu’a chantée le poète :

L’espace est devenu leur vague sépulture
Où vont-ils ? Où sont-ils ? On ne sait rien, sinon
Qu’ils ont réalisé la gloire la plus pure
Puisqu’ils ne seront plus qu’une âme dans un nom.

J’ai évoqué ailleurs[1] ma première rencontre avec le commandant Dagnaux en cet après-midi de mars 1934, où nous suivions ensemble sur la

  1. Les Ailes qui poussent, chapitre iv.