Page:Baliseurs de ciels Narbonne Rene, 1945.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nechère et Champaloux, Génin commençait, au Centre d’Etudes Tactiques de Reims, ses cours de P.S.V. aux équipages militaires.

André Robert, lui, prépara une traversée de l’Atlantique-Nord qu’il voulait tenter seul, à bord d’un Goéland, puis d’un Simoun. Un accident d’automobile survenu le 11 juin 1936, et ou il se brisa une jambe, l’écarta pour un temps des terrains ; lorsqu’il reprit son entraînement, quelques mois plus tard, sur la piste du Bourget, Gaston Génin en avait déjà décollé pour la dernière fois.

Le samedi 1er août 1936, Génin, en se rendant au Bourget, acheta à un kiosque proche de son domicile, son journal habituel, et fut quelque peu surpris de voir sa propre photographie en première page, illustrant l’article qui annonçait l’accident mortel survenu la veille, sur le terrain de Villacoublay à son homonyme, le lieutenant Génin du centre des essais en vol.

— Pauvre vieux, dit-il à un camarade, pourvu que cette tragique erreur ne me porte pas la guigne.

La nuit même il tombait à son poste, dans un vol banal, alors que son destin l’avait préservé de tant de « coups durs ».

Le 6 août, aux Invalides, un camarade lut sur son cercueil orné de la rosette de la Légion d’Honneur, de l’Ordre de Léopold Ier de Belgique et de la Médaille militaire, la dernière citation du chef-pilote Gaston Génin, parue le matin même au Journal Officiel :