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comme témoin du siècle et comme écrivain. Elle sut rester femme, elle sut créer, puis retenir des amitiés qui à elles seules sont toute une gloire. Dans les belles années de sa jeunesse, elle s’était liée avec Hugo, Lamartine, Gautier, l’élite même de son temps. Jusqu’à sa mort, elle fut entre eux un « trait d’union » ; elle les défendit, elle les consola ; elle continua au milieu d’eux « toutes les grandes traditions de la pensée et de la France ». Aussi fut-elle entourée d’incomparables affections. Heureuse femme ! Déjà si belle, si enchanteresse, comme ses amis nous la font encore plus admirable ! Nous tâcherons de la peindre telle qu’ils la voyaient quand ils lui disaient :


Vous avez la splendeur des astres et des roses ;
Ce que dit votre bouche étincelle en vos yeux.