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inscrit sur la liste générale des membres comme Rossianine de Galicie. Cette section avait choisi Bakounine comme son intermédiaire auprès de la section Slavono-croato-dalmato-serbe.

Bakounine émit à ce congrès une proposition dont nous trouvons la mention dans un article bohème publié à propos de ce congrès : « La proposition de Libelt et de Bakounine ne pouvait être acceptée, parce qu’elle n’avait pas spécialement en vue les Slaves d’Autriche, mais s’étendait encore aux autres souches slaves » (Casopis, ceského Museum, 1848, dil druhy, 12).

Le congrès slave n’est arrivé à formuler qu’une seule de ses conclusions : le manifeste aux peuples de l’Europe, qui fut approuvé dans la séance du 12 juin. Les conclusions sur les autres questions devaient être votées le 14. Mais l’insurrection qui éclata à Prague le 12 juin, mit fin aux travaux du congrès dont les procès verbaux furent égarés.

Nous avons cité plus haut les paroles de Ruge, que Bakounine fondait de larges espérances sur l’insurrection de la Pentecôte à Prague ; nous reproduirons quelques données de source tchèque se rapportant à la participation de Bakounine à cette insurrection.

L’auteur de la Renaissance Bohème, Jakub Maly, confirme qu’au moment où les troubles avaient éclaté à Prague, lorsque les soldats commencèrent à se masser dans les rues, des coups de fusil partirent de l’hôtel « À l’Étoile bleue », où Bakounine et plusieurs Polonais, membres du Congrès, étaient descendus.

I. Iirecek, racontant cette insurrection de la Pen-