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fort légitime et utile quelquefois. S’emparer des secrets d’une personne, d’une famille, pour la tenir en leurs mains, c’est là leur moyen principal. Je suis tellement effrayé qu’ils sachent l’adresse de M. que je lui conseille, que je le supplie de changer de logement, de manière à ce qu’ils ne puissent les découvrir. Si après cela M., infatué de son propre jugement, continue ses rapports avec ces Messieurs, — que les conséquences funestes, inévitables de cet aveuglement vaniteux retombent sur lui-même.

3) Il faut que vous et M. avertissiez tous les amis auxquels vous avez pu présenter ces Messieurs de se tenir sur leurs gardes et de ne leur témoigner aucune confiance, ni assistance. N., plus obstiné qu’un joueur, se perd fatalement, — l’autre est perdu. Il ne faut pas que nos amis soient englobés dans leur ruine honteuse. Tout cela est fort triste et très humiliant pour nous qui vous les avons recommandés, mais la vérité est encore la meilleure issue et le meilleur remède contre toutes les fautes.


(D’après la copie qui nous a été transmise par Léon Metchnikoff (Drag.).



LETTRE DE BAKOUNINE À MROCZKOWSKI ET
À SA FEMME


1er août 1870, Locarno.


Mes chers amis,


En rentrant chez moi, c’est-à-dire en m’en revenant de mon voyage à Genève où je suis allé seul et où j’ai passé près d’un mois à liquider toutes nos affai-